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Historique et Projet d'Etablissement

(Projet d'Etablissement reconduit par l'équipe pédagogique lors de la réunion de rentrée du lundi 6 septembre 2010)

Rappel historique

L'Ecole Municipale de Musique a été créée en 1979 par arrêté municipal prolongeant ainsi des cours donnés dans le cadre de l'Harmonie de la Loupe. Elle est donc un service municipal au même titre que la la Bibliothèque municipale par exemple.

Son premier directeur, et initiateur, fut Monsieur Marcel Douvenot, hélas disparu la même année, puis Miguel Bernast jusqu'en 1984. Depuis janvier 1985, la direction est assurée par Gérard Eiselé.

L'école est passée du stade traditionnel alors d'un établissement avec un seul professeur, enseignant tous les instruments (essentiellement d'harmonie) à une structure dotée d'une équipe de 12 professeurs (répartis sur 4 postes, certains professeurs n'exerçant que quelques heures) avec un panel instrumental très diversifié puisque la quasi-totalité des instruments du grand orchestre symphonique est représentée.

Philosophie du service

L'école s'inscrit donc dans le grand réseau mis en place à partir des années soixante, visant un maillage complet du territoire.

Ce maillage avait comme objectif ambitieux de compenser le déficit d'enseignement de la musique dans les établissements scolaires et de faire de la France un pays de musiciens.

Il visait également et surtout l'enseignement spécialisé de la musique à distinguer de l'enseignement généraliste de la musique, normalement dispensé par l'Education Nationale.

L'Ecole Municipale de Musique de la Loupe s'inscrit bien dans ce cadre national.

L'enseignement spécialisé de la musique nécessitant une logistique importante, et les moyens mis en oeuvre par la ville de La Loupe, du fait de sa taille, étant à un moment donné, limité, il aété considéré comme réaliste et cependant cohérent par les élus et l'équipe pédagogique de faire certains choix :

- le choix prioritaire de disciplines instrumentales permettant les pratiques collectives.

- le choix d'offrir, en accord avec l'esprit de la loi, l'éventail esthétique le plus large possible.

- le choix d'une politique tarifaire permettant un accès au plus grand nombre.

- le refus de toute discrimination, que ce soit au niveau de l'âge des élèves ou de leur lieu de résidence.

- le choix de tenir compte des réalités locales et d'adapter le cursus officiel à ces réalités (refus d'un certain académisme)

- le choix de ne pas hésiter à explorer des domaines très "pointus" (musique baroque par exemple)

L'objectif à terme sera donc l'enseignement de tous les instruments de l'orchestre symphonique, aboutissement, après plusieurs siècles d'évolution, de notre musique occidentale.

Les instruments polyphoniques (piano, claviers divers,...) ne sont pas considérés comme prioritaires.

Une exception cependant, la classe de guitare, un choix fait il y a plusieurs années par la municipalité d'alors pour répondre à une demande de la population adolescente notamment.

Par ailleurs, cette classe ouverte à tous les styles, doit permettre la partique des musiques dites "actuelles".

L'éventail esthétique que propose l'école, dans la mesure de ses capacités, doit être le plus large possible :

- musique dite classique et baroque (orchestre symphonique, petits ensembles de musique de chambre, orchestre d'harmonie,...)

- musiques traditionnelles (ateliers dédiés, trompes de chasse, cornemuses, fifres et tambours français,...)

- musiques ethniques (djembés, steel drums,...)

- ensembles de cuivres, cuivres naturels (trompettes baroques,...)

- ateliers chorals

-ateliers "rock" (rock, variété, pop, manouche,...)

- big band, orchestres de jazz divers

- ateliers de soundpainting et expérimentaux

- ateliers de facture instrumentale (cuivres, fabrication d'anches, bois, cordes,...)

L'accès au plus grand nombre est notamment favorisé par des tarifs raisonnables. La gestion est pour l'heure municipale. 30% des élèves sont loupéens, 50% des autres communes du canton, et 20% de l'Orne ou d'autres cantons. Ces données révèlent un rayonnement certain de l'école. De plus les élèves extérieurs à la commune sont souvent particulièrement motivés (trajets importants) et apportent un dynamisme constaté aux différents ensembles.

Particularités de fonctionnement

L'une des particularités de l'Ecole Municipale de Musique de La Loupe est la grande liberté laissée à chaque professeur dans la gestion de sa classe, celle-ci étant considérée comme une entité en soi.

Nous ne considérons pas comme nécessaires ni souhaitables des projets monolithiques mobilisant toute l'école. Il est plus intéressant que chaque professeur développe sa propre créativité, ce qui n'exclue pas une collaboration de plusieurs classes, mais en tenant compte des affinités naturelles.

Chaque professeur peut ainsi être maître d'oeuvre de son projet de la conception à la réalisation, la direction (élus et directeur) donnant l'accord initial et apportant la logistique.

Un professeur qui peut exprimer sa créativité propre sera un professeur heureux et toute l'école ainsi que la collectivité en seront bénéficiaires.

Des liens particuliers existent entre l'Ecole Municipale de Musique de la Loupe et l'Harmonie de La Loupe. Ils ont une origine historique mais ne sont pas institutionnels. L'harmonie étant une association loi 1901. Ces liens expriment avant tout une volonté partagée de rapports courtois et harmonieux. Aucune obligation n'est faite aux élèves ainsi qu'aux professeurs, de participer aux activités de l'Harmonie. Cependant l'Harmonie est considérée comme un débouché naturel pour les classes d'instruments à vent. Dans la mesure du possible, il est souhaité que la direction de l'Harmonie soit assurée par un professeur de l'école, mais à titre privé (rémunération par l'association).

D'une manière générale l'école peut collaborer avec toute association (chorale, organisateur de concerts,...)

L'école s'engage à répondre, dans la mesure de ses possibilités techniques, à toute demande émanant de la Ville de La Loupe, (cérémonies diverses, banquets des anciens, Fête des Mères, Marché de Noël,...)

Une attention particulière a été apportée au développement des classes d'instruments à cordes. D'une manière générales ces classes sont les parentes pauvres (très pauvres !) de l'enseignement musical en France. Ce qui nous place très loin derrière nos voisins européens. Il y a à cela des raisons historiques précises (Révolution Française, volonté d'une élite sociale de se réserver la musique pour cordes). Dans le département d'Eure-et-Loir, à peine 7% des élèves d'école de musique pratiquent un instrument à cordes (moins de 1 sur 10 !). L'expérience montre qu'il faut qu'au moins 35% de l'effectif d'une école pratique un instrument à cordes pour qu'il y ait une possibilité d'orchestre symphonique.

C'est actuellement le cas à La Loupe. Nous avons donc un orchestre symphonique de type "Mozart" qui fonctionne depuis 2005. Ce qui est une rareté dans une ville comme la nôtre, des villes bien plus importantes n'en possédant même pas. Nous sommes également la preuve que cela est possible. dans ce domaine notre école a donc un rôle militant et nous devons aiguillonner nos collègues pour qu'ils s'interrogent et qu'ils développent eux aussi de tels orchestres, car c'est un droit fondamental de la population qui est en jeu : l'accès de tous à la musique symphonique, l'un des héritages les plus élevés de notre civilisation, avec la musique de chambre et notamment le Quatuor à Cordes.

L'Orchestre Symphonique est donc une des grandes priorités de notre école.

Les vents de cet orchestre appelés "Petite Harmonie", font l'objet d'un traitement particulier.

Il a été décidé que ces vents seront à terme tous des instruments dits "d'époque", c'est à dire les instruments pratiqués à la fin du XVIIIème siècle, du moins tant qu'il s'agira de répertoire, pré-classique, classique, voire romantique. Plusieurs raisons à cela :

- les parties des vents à l'orchestre sont souvent peu valorisante sur instruments modernes.

- ne pas concurrencer l'Harmonie, puisque l'on est sur des instruments très différents.

- offrir à des musiciens locaux un domaine extrêmement  pointu, généralement réservé aux grands centres urbains.

- effectuer un travail de recherche et de découverte sur le répertoire immense des musiques pour petits ensembles de vents (sextuors, octuors,...) complètement délaissées par les professionnels.

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